Arthur SCHOPENHAUER - 1788/1860

La BIO

Arthur Schopenhauer est un philosophe allemand.

Avant même sa naissance, son père veut en faire un commerçant, tout comme lui. En 1793, la famille Schopenhauer fuit devant l’occupation prussienne pour s’établir dans la ville libre de Hambourg. À la promesse faite par son père d’un voyage en Europe s’il achève sa formation commerciale, Arthur se détourne de sa passion naissante pour les études littéraires. De retour de voyage, il devient employé commercial. Son travail lui répugne et l’engagement qu’il a pris vis-à-vis de son père le ronge. Mais son père meurt quelque temps après.

À la suite de cet événement, sa mère vend le fonds de commerce et s’installe à Weimar pour se livrer à ses activités littéraires. Elle tient chez elle un salon de thé où Goethe vient régulièrement. Elle devient même une romancière à succès. Quant à Arthur, il entreprend enfin des études classiques, et en 1813, il soutient sa thèse dont le titre est “La Quadruple racine du principe de raison suffisante” à l’université d’Iéna. La même année, il rencontre Goethe, à Weimar, avec qui il discute des écrits sur la manifestation des couleurs, dont il tirera une théorie.

Il découvre ces années-là la philosophie hindoue, grâce à l’orientaliste Friedrich Majer et la lecture des Upanishads.

En 1819, il est chargé de cours à l’université de Berlin où enseigne le philosophe Hegel, qu’il critiquera vigoureusement dans ses ouvrages, philosophe qui occupe toute l’attention philosophique dans l’Allemagne du XIXe siècle (il choisit d’ailleurs de faire cours à la même heure qu’Hegel). Il démissionne au bout de six mois, faute d’étudiants. Il publie pour la première fois en 1819 “Le Monde comme Volonté et comme représentation”. Démissionnaire, il en profite pour voyager et part pour l’Italie.

Il fait une dépression en 1823. En 1825, il arrive à vivre de ses rentes, retourne à Berlin et tente de relancer sa carrière universitaire. Il quitte cette ville en 1831 pour Francfort. Il est récompensé en 1839 par la Société royale des sciences de Norvège pour son mémoire “Sur la liberté de la volonté humaine”, qu’il joint à son essai “Sur le Fondement de la morale” pour les publier sous le nom de “Les Deux Problèmes fondamentaux de l’éthique” en 1841. Il publie “Parerga et Paralipomena” en 1851.

C’est seulement vers la fin de sa vie que l’importance de son œuvre est reconnue, et que l’attention des philosophes se détourne presque entièrement de la philosophie de Hegel.